Aller au contenu principal
« On reconnaît le degré de civilisation d’un peuple à la manière dont il traite ses animaux. » – Gandhi

« On reconnaît le degré de civilisation d’un peuple à la manière dont il traite ses animaux. » – Gandhi

Par Sadio Konate
« On reconnaît le degré de civilisation d’un peuple à la manière dont il traite ses animaux. » – Gandhi
Bien-être animal : et si on regardait les bêtes dans les yeux ?
Je vais vous dire quelque chose qui me tient profondément à cœur : la manière dont on traite les animaux dans nos élevages en dit long sur notre rapport au vivant. Sur notre propre humanité. Ce n’est pas qu’une question de morale ou de sensibilité. C’est une question de cohérence, de santé, de respect du cycle naturel.
sadio dans basse-cour kise kura
J’ai tenté l’expérience de 1000 poussins importés et je n’étais pas à l’aise avec ce type d’élevage. Dans ce type d’élevage, les animaux ne voient jamais le soleil. Pas une seule fois. Ils naissent, grandissent, et meurent dans un monde sans lumière, sans air pur, sans terre sous les pattes. Ce n’est pas naturel. Ce n’est pas sain. Et ce n’est pas sans conséquences sur notre santé.
Le cri d’alerte : quand la maltraitance devient la norme
Trop souvent, la logique de rentabilité nous pousse à l’extrême : des bêtes entassées, stressées, mal nourries, sous antibiotiques à répétition, vivant dans des conditions indignes. Des corps maltraités, des esprits brisés. Et au bout de la chaîne ? Une viande altérée, un lait appauvri, des œufs contaminés, et des maladies qui se répandent jusque dans nos assiettes.
J’ai vu les problématiques éthiques rencontrées avec 1000 poulets, je n’ose même pas imaginer les élevages à 5000 voire 10000 poulets. J’ai pris conscience en fin de compte comment le rapport à l’argent altère le rapport à la « vie ». Une volaille est un investissement financier.
exploitation avicole de masse
La maltraitance animale, ce n’est pas un détail lointain : c’est le symptôme d’un système malade.
Ce que nous mangeons nous transforme
Un animal élevé dans la peur, dans la douleur, dans la privation… peut-il vraiment nourrir la vie ? Ce qu’il subit imprime sa chair, et cette chair devient notre alimentation. Ce que nous mangeons porte l’histoire de sa production.
Respecter l’animal, c’est aussi respecter notre santé, notre écosystème, notre avenir.
Une autre voie est possible
À Kise Kura, la ferme que j’ai créée au Mali, on a choisi une approche plus naturelle, plus humble. Ici, les animaux vivent au rythme du soleil, de la terre et des saisons. Ils ont de l’espace, ils participent à l’écosystème de la ferme. C’est un retour au bon sens, un lien renoué entre l’homme, l’animal et la nature.
Comment faire ? Revenir à l’intelligence du vivant
Un modèle simple mais puissant : la basse-cour agroécologique. C’est une association de plusieurs espèces animales qui se complètent et s’entraident.
modele de basse-cour agroecologique
Les poules picorent les larves et les déchets, nettoient le sol, grattent la terre. Les dindes et pintades mangent les insectes nuisibles. Les coqs assurent la vigilance du groupe. Les chèvres et les moutons, ailleurs dans la ferme, débroussaillent les zones en friche. Leurs déjections fertilisent naturellement les sols. Pas besoin d’engrais chimiques.
Les cultures, les arbres et les animaux vivent ensemble, et chacun joue son rôle dans un équilibre global. C’est ce qu’on appelle un système régénératif, inspiré de la nature.
Autres solutions concrètes

  • Donner de l’espace et de la lumière aux animaux
  • Nourrir avec des aliments locaux, sains et variés
  • Permettre aux animaux de sortir, de marcher, de fouiller
  • Soigner par des moyens naturels (plantes, huiles essentielles, probiotiques)
  • Observer et écouter les bêtes : leur comportement est un indicateur précieux
  • Valoriser les races locales adaptées à l’environnement
  • Éviter la monoculture et l’hyper spécialisation
Et vous, depuis là où vous êtes, que pouvez-vous faire avec Kise Kura ?
Vous ressentez peut-être, comme moi, l’appel de la terre. L’envie de redonner du sens. De vous reconnecter à vos racines. De faire votre part, même à distance.
À Kise Kura, on vous ouvre les bras si vous voulez vous impliquer. Parce qu’on ne construit pas un monde plus juste seul, mais ensemble.
volaille dans la ferme kise kura
Voici comment vous pouvez faire la différence :
  • Devenez mentor ou marraine/parrain
  • Transmettez votre savoir, votre expérience, votre regard. Aidez un jeune local à monter son petit élevage ou son potager raisonné. Même à distance, votre soutien compte.
  • Investissez dans une micro-exploitation raisonnée
  • Avec quelques moyens et beaucoup de cœur, vous pouvez co-créer un projet agricole durable, à taille humaine. On vous accompagne pas à pas.
  • Soutenez nos actions depuis l’étranger
  • Par un don, un partage, un coup de pouce, vous participez à un modèle plus éthique, plus humain, plus ancré dans le vivant.
  • Venez passer du temps à la ferme
  • Reconnectez-vous au réel. Apprenez, transmettez, échangez. On vous accueille comme un membre de la famille.
  • Inspirez autour de vous
  • Sensibilisez, questionnez, faites circuler notre message. Vous êtes un pont entre deux mondes : votre voix a du poids.